Deuxième jour
J’arrive avec dix minutes de retard. Sans Jeannette, mais en retard quand même. Et bizarrement, ce retard ne me met pas mal à l’aise, ne me donne pas de sentiment de culpabilité. Les autres attendent les retardataires et les accueillent avec un café chaud. Comment ne pas se sentir chez soi ?
Au programme de cette seconde journée : VAKOG, Cartes du Monde et Niveaux Logiques. Mais l’essence de ma journée se trouve dans l’exercice final. On travaille par deux : un Master (deux niveaux après moi) et un Technicien. Le premier accompagne l’autre dans une exploration de ses niveaux logiques en tant que Technicien en PNL. Les niveaux logiques c’est, en quelques sortes, les cases qui construisent ce que nous sommes. Et voilà ce qu’il en est pour moi et de mes six niveaux logiques.
Je suis détendue, j’ai l’impression d’apprendre dans la douceur, d’être accompagnée, entourée. C’est peut-être l’effet café chaud du matin… Jeannette, qui est le Master qui me guide, note un Kinesthésique positif. Avec le décodeur ça veut dire que je me sens bien.
COMPORTEMENT
Merci les cartes du monde. J’apprends à travailler avec plus d’ouverture envers les autres. Je me sens stable. Et quand je dis ça, je suis debout, bien droite, les mains dans les poches et la tête haute. STABLE. C’est une petite découverte de moi-même cette stabilité. Pendant des années on m’a répété que j’étais instable, que je changeais toujours de sens, d’avis, de situation, de projet… alors j’avais fini par y croire.
CA-PA-CI-TES
Là, ça coince un peu. Je manque de confiance en moi. J’ai du mal à lâcher prise. Il me manque du recul, de la distance pour trouver un regard objectif sur ce que je sais faire. C’est pas une découverte. Je suis en permanence en doute par rapport à mes savoir-faire. Je peux me laisser démonter par le ou la premier(ère) venu(e) (Ursula…). Une phrase aux apparences légèrement érudites et je perds toute confiance en moi. Mais vu sous l’angle des niveaux logiques ça me semble solutionnable.
VALEURS, CROYANCES
Ce en quoi je crois, ce qui est important pour moi. En ce qui concerne la technicienne en PNL que je suis, je crois que je suis dans la bonne formation, que j’ai trouvé ma voie. Et je crois en mon bien-être qui est un peu mon baromètre. J’ai l’habitude quasi quotidienne de me poser une question « Comment je me sens aujourd’hui ? ». Par cette phrase c’est mon bien-être que j’interroge. Et si je constate que celui-ci est mis à mal je réfléchis à ce qui doit être recadré. Et là, dans cet exercice sur mes cases personnelles, je touche du doigt ma croyance en mon bien-être.
IDENTITE
JE SUIS une technicienne en PNL en devenir. Je sais qu’il y a une plante à l’intérieur de moi qui est en train de pousser. Ma petite graine PNL était là depuis longtemps et à force de soin, d’arrosage, d’engrais et de dialogue intérieur, cette graine a germé et une belle fleur est en train d’arriver. Drôle de métaphore ! Mais c’est l’image la plus juste de mon identité PNListe.
SPIRITUEL
Aïe, aïe, aïe… Là encore, j’ai besoin de recul. Ce mot est trop subtil pour moi. Dans ma tête spirituel = religion. Et j’ai grandi dans une famille anti-anti-anti-religion. Tout ce qui avait trait au Bon Dieu et à ses Saints était banni sous notre toit. Alors face à ça aujourd’hui je crois que le spirituel n’a pas de place dans ma personne. Un petit néant pour cette case.
J’avance. A petits pas je fais mon chemin. A la fin de la journée je réalise que nous sommes à la moitié de cette session. Le temps passe trop vite. J’ai pas envie que ça s’arrête dans deux jours parce que dans ce groupe, dans ce lieu, dans cet apprentissage je me sens bien. Quand je pense que pas plus tard qu’hier matin j’étais prête à fondre en larmes à la seule idée de prendre la parole en public…
M.