Troisième jour

Publié le par Mikaëlle

                                   

Troisième jour, les mouvements oculaires. Avant de commencer cette journée Blanche nous met en garde: l’observation des mouvements oculaires est un outil supplémentaire mais en rien une vérité absolue. Comme avec tout ce qu’elle nous a transmis jusqu’à présent nous devons faire preuve de prudence. Elle nous rappelle l’importance de l’humilité, du respect de la carte de l’autre et du cadre qui a été posé en début de formation, à savoir la confidentialité.
En l’écoutant rappeler ces trois points, je touche du doigt ce pourquoi, aussi, je me sens bien ici.

L’Humilité

A de nombreuses reprises Blanche et Marius (le second formateur, mari de Jeannette) ont insisté sur ce point. Chez moi ça raisonne bien. Ca me fait l’effet de faire émerger, à l’intérieur de moi, un outil qui me respecte, respecte mes valeurs et respecte mon entourage. J’acquière une force tranquille. Et l’humilité me renvoie à des pensées bouddhistes, à une certaine sérénité que je souhaite pour moi. Serai-je en train de réveiller un spirituel enfoui ?


Respect de la Carte

Les mouvements de nos yeux indiquent dans quelle partie de notre cerveau nous allons chercher les infos en fonction de la situation dans laquelle nous sommes. Mais ils peuvent également indiquer si nous mentons. Or, les mouvements oculaires relèvent de l’éducation sociale et familiale et dans ce cadre, il ne peut y avoir de généralité. Et c’est ce point qui est essentiel pour moi. C’est, encore une fois, une affaire de carte. Chercher le mensonge dans les yeux de l’autre serait aller à contre sens de l’ouverture que m'apporte la PNL.


Respect du cadre

Dès le début de la formation, Blanche a insisté sur le cadre dans lequel nous allions travailler. La confidentialité est nécessaire, essentielle au bon déroulement de la formation. Lorsqu’elle avait posé cela, une part de moi avait commencé à lâcher prise. Sur l’instant ça n’était pas conscient, mais aujourd’hui, avec ce retour sur l’humilité et le respect, je repense à la sensation que j’avais eu en l’écoutant. Je m’étais sentie protégée par des lois orales et mon inconscient avait ôté un cache à mon cerveau pour que je puisse apprendre et avancer.



Après les mouvements oculaires Blanche propose que nous travaillons sur les objectifs. Deux par deux, un Master et un Technicien, l’un guide l’autre à tour de rôle pour se pencher sur un objectif qui lui tient à cœur. Je travaille avec Joyeuse. Mon objectif est le suivant : « Arriver à avoir une relation saine avec Ursula ». Ce qui n’est pas une mince affaire… Mais soyez attentif à ma façon de présenter la chose : « relation saine » au lieu de « obliger Ursula à la boucler ». Y’a du beaucoup mieux, non?

Joyeuse m’accompagne : mon objectif est-il précis ? Est-il réaliste ? Ecologique ? Mesurable ? Et au fur et à mesure que j’avance avec Joyeuse les choses s’éclaircissent. Je prends le temps de mettre sur la table ce qui me pose problème dans cette relation: d'abord cette relation m'envahit. Je peux passer des journées à ruminer ce que je pourrais dire ou faire à Ursula quand elle viendra exposer ses jugements sur ma façon de faire telle ou telle chose. Par moments c'est épuisant. Et puis il y a de la violence en moi vis à vis d'elle. Une envie de lui mettre une paire de gifle sans en avoir jamais le courage. Et quand j'y pense ça me file un mal de ventre terrible (kinesthésique très négatif). Et au fur et à mesure que Joyeuse me guide avec toute sa douceur, sa patience et son ouverture, je prends conscience que lorsque je suis face à cette femme, je me sens petite fille, considérée comme une enfant à qui il faut apprendre la vie et je perds tous mes moyens d'adulte. C'est l'effet élastique comme dit Blanche. Un petit retour dans le passé... Alors c'est quoi mon problème? C'est elle ou c'est moi? Si je veux que mon objectif soit réaliste et qu'il ne dépende que de moi, il me faut me positionner comme seule détentrice de ma solution. Et donc, ramener le problème à moi. Moi non comme "responsable-coupable", mais comme "responsable-adulte". Car oui, au final c'est ça que j'attends, c'est d'être considérée comme une adulte par moi et par les autres. Mais qui je suis en tant qu'adulte? Qui je suis? C'est vague. Je n'ai pas confiance aux mots qui me viennent spontanément. Qui je suis? Une maman. Ok, mais moi, qui je suis? Je sais pas vraiment... Mais ce constat n'est pas un échec, bien au contraire. C'est ma piste à suivre, ma quête personnelle. Savoir et valider qui je suis.


Et le pont sur le futur? Comment je me projette après avoir trouvé et validé qui je suis? Je suis debout, bien droite, une boule de calme à la place de ce kinesthésique négatif et un sourire serein collé sur la figure.


A suivre...


M.

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P
Il y a une belle information sur la base de gestion de conflit. Sommes-nous le conflit, la source, la cause...En tout cas il faut mieux bien réffléchir avnt d'agir.<br /> Plume
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